La légende des trois chats est un classique des contes liés aux arts martiaux. Elle se décline en plusieurs versions, tant en Chine qu’au Japon et s’applique à tous les styles, Kung Fu ou autres. La morale est toujours la même : La maîtrise des arts martiaux doit avant tout permettre d’éviter le combat.
Il est clair que la juste appréciation de soi-même, comme de l’adversaire, est toujours préférable à un ego surdimensionné ou à une bravoure irréfléchie.
Voici donc cette légende :
La légende des trois chats
Il y a très longtemps, vivait dans un village de Chine un guerrier très réputé.
Pourtant, celui ci faisait face à un problème qu’il ne savait résoudre. Un énorme rat avait élu domicile dans sa demeure et il ne savait comment s’en débarrasser. Le rat pillait ses réserves de nourriture, rongeait ses livres, et dégradait ses boiseries. Il avait beau le pourchasser à coup d’épée et de lance, le rat parvenait toujours à s’enfuir.
Lui qui avait affronté les plus redoutables adversaires sur tous les champs de bataille devait s’avouer vaincu par un rat. Il eu soudain une inspiration. Il lui paru évident que toute sa science du combat ne s’appliquait qu’aux adversaires humains. Pour vaincre un rat, il fallait lui opposer son ennemi naturel : le chat.
Les trois chats entrent en scène :
Il parti donc rendre visite à un vieil ermite Taoïste vivant entouré d’une multitude chat recueillis au fil du temps. Il le pria de lui confier son meilleur chasseur de rat. L’ermite accepta, et le choix se porta sur un magnifique chat blanc, souple et musclé. De retour chez le guerrier, le chat ne tarda pas a débusquer le rat, et il engagea aussitôt le combat. Malheureusement, le rat était trop fort. Il pris rapidement le dessus, et le chat dut battre en retraite pour aller soigner ses blessures.
Très déçu, le guerrier reparti voir le vieil ermite. Il lui fit par de l’échec du chat blanc, et lui demanda si parmi tous ses pensionnaires il n’y en avait pas d’autre capable de se mesurer à ce rat. L’ermite lui confia alors un superbe chat noir à l’air féroce. De retour chez le guerrier, le chat noir se trouva aussitôt face au rat. Après un bref instant d’observation, le chat noir tourna les talons et quitta la maison du guerrier. Celui ci fut très en colère et se dit que le vieux Taoïste lui avait fait une farce en choisissant un poltron.
Il retourna cependant voir le vieillard pour lui faire part de ce piètre résultat. L’ermite lui désigna alors un vieux chat roux d’allure décrépie qui dormait au soleil. Il lui assura que ce matou ne payant pas de mine était assurément le plus grand combattant que la race des chats aie connu. Peu convaincu, et déjà échaudé par les échecs précédents, le guerrier reparti chez lui avec le rouquin. Le chat pénétra chez le guerrier, jeta un coup d’œil au rat, puis alla se coucher devant la cheminée pour s’endormir nonchalamment. Le rat regarda attentivement le chat. Il rassembla ensuite ses quelques affaires et quitta à tout jamais le domicile du guerrier.
La morale de l'histoire :
De retour chez l’ermite, le guerrier ne cacha pas son incompréhension. Le chat blanc lui semblait être le seul a avoir les attributs d’un vrai guerrier. Pourtant après l’échec du chat noir visiblement peureux, c’est finalement un paresseux qui réussit à faire fuir le rat. L’hermite lui expliqua alors que ces trois chats étaient tous de grands combattants.
Le chat blanc avait cependant commit l’erreur de ne pas réellement mesurer la valeur du rat. Il a engagé le combat courageusement mais de façon irréfléchie et cet acte téméraire aurait pu lui coûter la vie.
Le chat noir a fait preuve de beaucoup plus de sagesse. Il a tout de suite compris que le rat lui était supérieur. Il a donc renoncé à s’engager dans un affrontement ou ses chances de victoire étaient minces. Par cette attitude, il a montré que sa science du combat était supérieure à celle du chat blanc.
Concernant le vieux chat roux, c’est évidement le plus grand guerrier des trois car il n’a pas eu besoin de faire démonstration de sa force. C’est le rat qui compris aussitôt qu’il ne pourrait venir à bout de ce chat. Il pris donc la décision logique de quitter les lieux.
Le guerrier resta silencieux un moment en méditant les paroles du vieux Taoïste. Puis il fini par dire « Le chat roux a dut remporter un nombre impressionnant de victoires pour avoir une telle maîtrise et dégager autant de puissance »
L’ermite éclata alors d’un grand rire en se tapant sur les cuisses.
« Mais le chat roux ne se bat jamais, aucun autre chat n’ose jamais l’affronter »
Ainsi prend fin la légende des trois chats. Un conte pour les petits et les grands. A méditer pour les pratiquants.
One comment
Berli
2 octobre 2023 at 15 h 23 min
J’adore !