Les quatre portes du Taiji Quan
Vous avez peut être entendu parler des quatre portes, ou quatre potentiels. Cette notion revient régulièrement dans la pratique du Taiji Quan et nous allons essayer d’en faire une présentation très simple.
Ces notions sont en effet importantes car elles sont présentes dans tous les styles de Taiji Quan. Elles sont également au cœur de la pratique des Tui Shou.
Leurs noms sont respectivement Peng Lu, Ji et An.
Ces quatre termes Chinois sont généralement traduits par Parer, Tirer, Presser et Pousser.
Porte Peng ou "Parer"
Cette action peut être effectuée de la main droite comme de la main gauche, mais également des deux mains simultanément. Elle consiste en un blocage ou une frappe en utilisant le dos de la main.
Le Peng peut servir à se protéger d’un coup, mais également, de façon plus offensive, en frappant l’adversaire, généralement au niveau du buste.
Porte Lu ou "Tirer"
Cette action peut également être effectuée d’un côté comme de l’autre. Elle est généralement effectuée vers l’arrière avec la volonté d’amener l’adversaire au sol. Cette technique peut servir à absorber et dévier une attaque, mais également à faire une clé articulaire si le membre a été saisi.
Dans certains cas plus rares le tirer peut être effectué en hauteur.
Porte Ji ou "Presser"
Ce mouvement est particulier au Taichi. Il peut être décrit comme un Peng à une main que l’on vient renforcer par l’autre main venant presser au niveau du poignet.
Dans sa tradition martiale, c’est une action courte et plutôt percutante qui s’applique à l’encontre d’un adversaire très proche.
Cette technique peut être résumée en une combinaison de Peng qui vient bloquer du dos de la main, et de An qui vient pousser et renforcer à l’intérieur.
Porte An ou "Pousser"
Le pousser se pratique le plus souvent des deux mains au niveau du buste de l’adversaire. Comme son nom l’indique, cette technique consiste à repousser la personne présente en face de soi. Ce mouvement est souvent considéré comme ascendant de façon à déraciner son adversaire.
A noter le cas particulier du pousser bas, utilisé notamment dans le style Wudang. La poussée se fait dans ce cas au niveau des hanches et l’axe du mouvement est de fait incliné vers le bas.
Comme vous pouvez le remarquer, un grand nombre de mouvements de Taiji sont des variantes ou des combinaisons de ces mouvements de base. Il est donc important de les connaître et d’en maîtriser leur exécution.
A noter que ces quatre portes principales sont complétées par quatre portes secondaires que nous détaillerons dans un prochain article.