La fondation du temple de Shaolin
Le temple de Shaolin tient une place particulière dans l’imaginaire lié au Kung Fu Wushu.
La légende raconte qu’un moine Bouddhiste nommé Bodidharma (Egalement appelé Damo en Chinois) serait venu d’Inde vers l’an 500. Ayant pour mission la diffusion des Soutras, il arriva au temple de Shaolin ou les moines avaient pour mission la traduction des textes Boudhistes. Notons que ce courant de pensée fut encouragé par les empereurs de la dynastie Wei du nord et contribuèrent a établir les bases de la branche Chan du Boudhisme (Nommé Boudhisme Zen au Japon) Ces empereurs finançaient ce type de temple ayant vocation de traduire les textes sacrés initialement disponibles en Sanscri.
Il est dit qu’à son arrivée, Bodidharma trouva les moines dans un état de laisser aller autant physique que mental. Ces moines étaient visiblement inaptes à un travail sérieux et ainsi qu’à la méditation. Bodidharma décida donc de mettre en place une série d’exercices ayant pour but de fortifier l’esprit et le corps. Ces exercices étaient basés sur une série de 18 mouvements que l’on dit issus d’anciennes techniques de combat indiennes. Selon la légende, Bodidharma perfectionna ces techniques pendant neuf années de méditation. La grotte ou il était installé se trouve au flanc de la montagne bordant le monastère de Shaolin. Elle se visite encore à l’heure actuelle.
La légende du temple de Shaolin prend corps
Ainsi, les bases de la célèbre école Shaolin venaient de naître. Et même si de nombreux styles se sont développés de tous temps et en divers lieux de la Chine, le temple de Shaolin tient une place particulière dans l’histoire et le développement du Kung Fu Wushu.
En effet, étant souvent exposés aux attaques des brigands, les moines mirent rapidement ces techniques en application pour leur défense. Les exercices enseignés par Bodidharma devinrent alors un véritable Art Martial qui se perfectionna et gagna en efficacité au fil du temps. Ainsi, les simples moines furent bien vite rebaptisés Moines Guerriers. Leurs exploits furent colportés de village en village et devinrent des légendes. Les différents empereurs ne tardèrent pas à les considérer, soit comme des alliés potentiels, soit comme de redoutable menaces. Une stèle atteste qu’un troupe de moine serait intervenu sur le champ de bataille au coté de l’empereur Taizong (627-650). Ils auraient contribué à la victoire et auraient été largement récompensés.
La réputation de ces moines guerriers et de leurs exploits se diffusa largement dans la population. Ceci contribua grandement à démocratiser le Kung Fu Wushu. Dans les siècles qui suivirent, cette vulgarisation fourni aux populations civiles un réel moyen de défense qui inquiéta les pouvoirs en place. Le temple de Shaolin fut brulé par les Qing et la pratique des styles traditionnels fut totalement interdit durant la révolution culturelle
Une multitude de variantes :
Parmi les caractéristiques du style Shaolin, il faut noter traditionnellement la grande importance de l’emploi du bâton. Une des explication avancée est liée à la pratique Boudhiste des moines. Oter la vie étant par principe interdit, l’usage d’une arme correspondait difficilement à cette éthique. Le bâton n’étant qu’un objet de la vie courante, son usage permettait de contourner ce problème moral. L’usage martial du fléau à battre le riz (Outil composé de trois bâtons articulés) correspond également à cette préoccupation.
Les moines passaient également beaucoup de temps à observer les animaux. Ils se sont efforcé d’adapter certaines de ces techniques animales dans leurs pratiques. Dans certains cas, ce sont devenus des styles à part entière comme la boxe du tigre ou la boxe du singe. Ces formes regroupées sous la désignation de boxe animalières ont survécu jusqu’à nos jours en étant consigné dans de magnifiques Tao.
Il serait bien sur totalement faux de réduire l’histoire du Kung Fu Wushu à celle du temple de Shaolin. De nombreux styles se sont développé dans des régions différentes et depuis des époques reculées. Plus de 400 styles à mains nues ou avec armes seraient ainsi recensé.
Quoi qu’il en soit, la réputation mondiale du temple de Shaolin a largement contribué à faire connaitre le Kung Fu Wushu en occident. Le monastère de Shaolin, même si il fut incendié et pillé, est aujourd’hui totalement rénové. Il est un des sites touristiques les plus visités de Chine .
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